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Le bail code civil : un contrat idéal ?

26/04/2024

Le bail code civil est devenu populaire récemment, notamment à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Quelles sont les différences avec le bail résidentiel standard régi par la loi du 6 juillet 1989 ?

Explications !

 

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Le bail code civil

 

Le bail civil est un contrat de location qui joue un rôle central dans le droit immobilier français. Régissant la relation entre propriétaires et locataires, il est encadré par les articles 1713 et suivants du Code civil. Ces dispositions offrent une grande liberté contractuelle, tout en posant des règles claires pour assurer l’équité et la sécurité juridique des parties.

Le bail civil se distingue par sa flexibilité, s’adaptant aux besoins spécifiques des parties. Il peut concerner divers types de biens, qu’ils soient à usage d’habitation ou professionnel. La loi du 6 juillet 1989, spécifique aux baux d’habitation, ne s’applique pas ici, laissant place à une réglementation moins stricte et plus adaptable.

Les articles clés, tels que l’article 1714, traitent de la possibilité de louer verbalement ou par écrit, tandis que l’article 1717 aborde le droit de sous-louer ou de céder le bail, sauf clause contraire. Ces articles assurent une base solide pour les accords de location, tout en permettant une certaine souplesse dans leur mise en œuvre.

 

 

Le bail code civil, une opportunité ?

 

Le bail code civil offre une flexibilité notable par rapport au bail d’habitation classique, notamment en termes de durée et de conditions de résiliation qui peuvent être librement fixées par les deux parties.

Ce type de bail n’est pas soumis à la loi du 6 juillet 1989, ce qui signifie qu’il n’est pas encadré par les dispositions très protectrices pour les locataires, telles que la limitation du dépôt de garantie, l’interdiction de payer des loyers en avance, ou l’encadrement strict des augmentations de loyer.

De plus, le bail code civil n’exige pas du locataire de remplir des conditions préalables et lui offre une grande liberté avec des clauses moins strictes. Pour les propriétaires, cela peut représenter un avantage en termes de gestion de leur bien immobilier, leur permettant par exemple de récupérer leur propriété à une date précise ou de fixer librement le montant du loyer.

Cependant, il est important de noter que bien que le bail code civil offre plus de liberté, il doit toujours respecter les règles générales du droit des obligations et des contrats, ainsi que les clauses abusives et les clauses pénales qui restent interdites.

 

Les limites de ce bail

 

Les limites du bail code civil résident principalement dans sa flexibilité même. Bien que ce type de bail offre une grande liberté contractuelle, il est soumis aux règles générales du droit des obligations et des contrats, ce qui implique que les parties doivent toujours agir de bonne foi et respecter les principes fondamentaux du droit civil. De plus, le bail code civil ne peut pas déroger à certaines règles d’ordre public, comme l’interdiction des clauses abusives ou la nullité des baux perpétuels, qui sont sanctionnés par la nullité du contrat.

Il est également important de noter que, bien que le bail code civil permette une certaine souplesse en termes de durée, celle-ci est tout de même limitée à un maximum de 9 ans. En outre, le bailleur et le locataire doivent être particulièrement vigilants lors de la rédaction des clauses contractuelles pour éviter toute ambiguïté qui pourrait donner lieu à des litiges.

Enfin, le bail code civil n’offrant pas les mêmes protections que la loi du 6 juillet 1989, le locataire peut se trouver dans une position moins sécurisée, notamment en ce qui concerne la stabilité de son logement et la protection contre les hausses de loyer non justifiées.

 

Les règles à respecter

 

Les règles applicables au bail code civil sont des dispositions légales impératives auxquelles les parties ne peuvent déroger, même d’un commun accord. Ces règles visent à protéger l’intérêt général et les droits fondamentaux des parties.

Parmi elles, l’article 1719 du Code civil établit les obligations essentielles du bailleur, telles que la délivrance d’un logement décent, l’entretien du bien loué, la garantie de jouissance paisible pour le locataire et l’entretien des plantations si elles existent.

L’article 1102 du Code civil souligne également la liberté contractuelle, mais précise que celle-ci ne permet pas de déroger aux règles qui intéressent l’ordre public. En outre, l’article 6 du Code civil stipule qu’on ne peut pas convenir de conditions qui iraient à l’encontre des lois relatives à l’ordre public et aux bonnes mœurs. Ces dispositions garantissent que certaines normes minimales de protection et de sécurité sont maintenues dans les relations contractuelles, et elles s’appliquent automatiquement à tous les baux, y compris ceux régis par le Code civil.

Ainsi, malgré la flexibilité du bail code civil, ces règles constituent un cadre incontournable assurant l’équilibre et la justice dans les rapports locatifs.

 

Les obligations du locataire

 

Le locataire a plusieurs obligations essentielles qui visent à assurer le respect des droits du bailleur et le bon usage du bien loué. Parmi ces obligations, le locataire doit payer le loyer et les charges récupérables dans les délais convenus. Il est également tenu d’user paisiblement des locaux loués, ce qui signifie qu’il doit éviter toute nuisance sonore ou comportement qui perturberait la tranquillité du voisinage ou l’intégrité du logement.

Le locataire est responsable des dégradations qui pourraient survenir pendant la durée du bail, à l’exception de celles résultant de la vétusté ou d’un cas de force majeure. Il doit également prendre en charge l’entretien courant du logement ainsi que les petites réparations, telles que le remplacement des ampoules, le débouchage des canalisations ou la réparation des serrures endommagées.

En outre, le locataire est obligé de souscrire une assurance habitation pour couvrir les risques locatifs, comme les incendies, les dégâts des eaux ou les vols. Enfin, il doit permettre l’accès au logement pour la réalisation de travaux d’amélioration ou de réparation nécessaires à la conservation du bien et au maintien des conditions de décence.

Ces obligations sont encadrées par la loi et leur non-respect peut entraîner des conséquences juridiques, telles que la résiliation du bail ou des poursuites pour dommages et intérêts.

 

La résiliation du bail

 

Pour résilier un bail civil, il faut se référer aux termes du contrat de location. Si le bail a été conclu sans écrit, l’article 1736 du Code civil stipule que le congé doit être donné en respectant les délais fixés par l’usage des lieux. En l’absence d’accord écrit, les parties peuvent se référer aux usages locaux pour déterminer le préavis nécessaire.

 

bail code civil-signature de contrat

 

 

Les autres types de baux

 

Le marché de la location immobilière est encadré par une variété de baux qui régissent les relations entre locataires et propriétaires. Ces contrats de location sont conçus pour répondre aux besoins spécifiques des deux parties en fonction du type de propriété et de l’usage prévu.

Voici un aperçu des différents types de baux que l’on peut rencontrer.

 

  • Le bail d’habitation : C’est le contrat le plus courant pour la location d’un logement. Il peut être meublé ou non meublé et est régi par la loi du 6 juillet 1989. Le bail d’habitation non meublé a une durée minimale de trois ans pour les propriétaires individuels et de six ans pour les personnes morales. Le bail meublé, quant à lui, a une durée minimale d’un an, renouvelable automatiquement.

 

  • Le bail mobilité : Il est spécialement conçu pour les logements meublés et destiné aux personnes en situation de mobilité temporaire, comme les étudiants ou les professionnels en mission. Ce bail offre une durée de location flexible de 1 à 10 mois sans possibilité de renouvellement automatique. Il se distingue par l’absence de dépôt de garantie et par des modalités simplifiées, facilitant ainsi l’accès au logement pour ceux qui en ont besoin pour une courte période.

 

  • Le bail étudiant : Ce type de bail est généralement d’une durée de neuf mois, alignée sur l’année universitaire, et ne se renouvelle pas automatiquement. Il s’adresse aux logements meublés, offrant ainsi aux étudiants la facilité de s’installer sans se soucier d’acheter des meubles.

 

  • Le bail de location saisonnière : Il est conçu pour les locations de courte durée, souvent utilisées pour les vacances ou d’autres séjours temporaires. La durée du bail ne peut excéder six mois.

 

 

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